Effinergie +

Baptisé Effinergie +, le successeur du fameux label « BBC-Effinergie » est un peu plus exigeant. Il présente surtout l’intérêt de prévenir une mauvaise exploitation du bâtiment et de la maison passive.

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« Le BBC c’est derrière » a affirmé Jean-Christophe Visier, Directeur du département Energie Santé Environnement du CSTB, lors de l’annonce du lancement d’ « Effinergie + ». Le nouveau label se base désormais sur la dernière réglementation thermique, inspirée du « BBC-Effinergie », avec l’objectif de guider la rédaction de la future RT 2020.

Dans le nouveau label :

La consommation maximale des 5 usages réglementaires est légèrement rabaissée. Elle passe, par exemple, pour les logements, de 50 kWhep/m²/an à 45 kWhep/m²/an jusqu’à 2014, et 40 kWhep/m²/an après (ces seuils sont modulés comme dans la RT 2012).

L’ obligation sur la perméabilité à l’air est légèrement durcie (0,4m³/h/m² sous 4 pascals en maison individuelle contre 0,6 m³/h/m² dans le cadre du « BBC- Effinergie ») => nous aborderons ce point technique dans le chapitre suivant. Mais, ce n’est pas dans ce léger renforcement des exigences qu’ « Effinergie + » présente un intérêt.

Effinergie+ met un pied dans l’exploitation du bâtiment

S’il ne va pas jusqu’à exiger un maximum de consommation réelle, le nouveau label souhaite prévenir une mauvaise exploitation du bâtiment. Il oblige, notamment, la mise en place de compteurs de consommation liée aux prises de courant (obligation figurant dans la RT 2012 de manière floue selon Effinergie), demande que les débits de ventilation soient mesurés à la livraison et que l’étanchéité des réseaux soit au minimum de classe B.

Autre nouveauté, afin de préparer le chemin vers le Bepos (Bâtiment à énergie positive), « Effinergie+ » oblige à afficher la part de la consommation couverte par la production locale d’ énergie renouvelable.

Les certificateurs devraient commencer à proposer la labelisation « Effinergie+ » à partir du mois de mars 2012. Comme pour son prédécesseur, le label ne sera pas proposé seul, mais intégré à des certifications plus larges, comme l’ « habitat et environnement » de Cerqual. Le ministère de l’Écologie n’a pas souhaité que son obtention ouvre droit à des dispositifs fiscaux plus avantageux que pour le BBC.